20080629

changer d'angle

Je viens de lire dans le très bon magazine consacré au Mac, A VOS MAC, un article pour le moins intéressant. Il est souhaitable de ne pas prendre ce qu'on nous dit notamment dans le "développement durable" au pied de la lettre.

"Internet, très gros pollueur.

A grand renfort de communication, 240 compagnies aériennes membres de l'association du transport aérien international (IATA) ont vanté récemment le lancement de billets électroniques en remplacement des billets en papier. Ils coûteront dix fois moins cher aux compagnie. Mais aussi, accrochez-vous pépère et mémère, ces billets électroniques vont "épargner chaque année 50 000 arbres soit 5 km2 de forêt" assurent les promoteurs de cette brillante idée.
Eh bien avec une vision aussi étriquée des choses, on n'est pas sortis de l'auberge. On va donc rétorquer à l'IATA que 50 000, ça repousse et qu'il n'y a pas de pénurie avérée en la matière. De plus, un arbre cultivé affiche un bilan CO2 proche de zéro.
Par contre, les centres informatiques de la planète destinés entre autres, à traiter ces fameux "billets dématérialisés" vont émettre 670 millions de tonnes de CO2 en 2020 sans compter toute l'énergie et les matières premières qu'il faut engloutir pour construire et transporter les serveurs informatiques qui servent aux performances d'internet.
Avec une consommation électrique de 150 milliards de kWh, la pollution générée par les serveurs informatiques est déjà supérieure à celle d'un pays comme l'Argentine ou les Pays-Bas.
Et dire que certains croient encore qu'un Avosmac en PDF pollue moins qu'un Avosmac en papier..."

Je pense que ce n'est pas si simple que cela mais ce point de vu est à prendre en compte.


A Vos Mac, n° 86-Juillet/Août 2008

2 commentaires:

Unknown a dit…

Merci vivement de vous intéresser à Avosmac.
Vous pensez que notre propos n'est pas si simple que ça. Soit. Je suis attentif à une analyse plus fine.

ThierryM a dit…

Pour me faire l'avocat du diable je dirait, comme ça en vrac, qu'il faut transporter le bois jusqu'à l'usine de transformation en pâte à papier, en attendant le bois est arrosé, à la lance à incendie quasiment 24h/24. Ensuite (c'est de moins en moins le cas) des agents chimiques sont ajoutés à la pâte. Il faut produire la force pour massicoter, façonner, etc. le papier et le livrer. Ensuite viennent les étapes d'impression (professionnelles ou familiale). Puis de distribution (enveloppe, train, camion, 4L du postier...). En exagérant un poil, je pourrais dire qu'Avosmac, par exemple occupe de la place dans ma librairie éclairée à longueur de journée et même chauffée alors que la porte reste constamment ouverte et quand je vais l'acheter, je consomme de l'énergie. Entre parenthèse, j'ai déjà acheter la version téléchargeable.
J'ai débranché mon imprimante. Je dois ainsi faire la démarche de la rebrancher pour imprimer et je me pose donc la question de la réelle utilité de l'impression.
Plutôt que d'économiser sur les billets-papier (je sais que c'est déjà ça) ne faut-il pas commencer par se poser la question de la nécessité des déplacements en avion ?

Ce n'est pas une analyse mais quelques éléments de réflexion. Réflexion que je m'impose.

Merci pour votre magazine que je lis presque à chaque numéro.

Thierry